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Nous souhaitons tous trouver un endroit…

Nous souhaitons tous trouver un endroit…

Salut,

J’espère que tu vas bien, malgré cette semaine bruyante sur le plan politique mondial. Et prépare-toi, car cette formidable mascarade est loin d’être terminée...! Mais ne t’inquiète pas, je ne t’écris pas pour ajouter au bruit ambiant, bien au contraire. Ici, dans notre studio de Tanger, nous cherchons quelque chose qui transcende ce que nous savons, ce que nous comprenons, ce sur quoi nous pouvons compter ou qui nous apporte un sentiment de sécurité. Nous cherchons quelque chose de plus grand, comme Alex l’a si bien dit : “We all wish to find a place, to go back as a lover, to feel the tide from our high-wave stand.

Depuis notre retour à Tanger en novembre dernier, tout a été comme un champ de bataille, à tous les niveaux imaginables. Rien ne s’est déroulé comme prévu, rien de ce qu’Alex avait méticuleusement orchestré pendant des mois. C’est même tout le contraire, dans cette ville où la majorité du tout premier album d’Alex, Windows in the Sky, a été écrite, où nous sommes arrivés pleins de doutes, incrédules quant à un avenir musical, et nous sommes repartis complètement transformés, éblouis par une expérience qui a changé nos vies. C’est aussi la ville où Shadows of our Evening Tides a été écrite, une ode à cette immense et puissante chose qu’est l’Amour ! (Désolé Freddy.)

En ce moment, j’écoute Fugazi alors que j’écris ces mots, car une certaine rage intérieure bouillonne en moi. Non seulement je ressens, mais je sais à quel point l’endroit où nous nous trouvons maintenant est l’un des plus importants où nous ayons été depuis des années. Depuis notre dernier passage ici, en fait…! « Pas de repos sans amour, pas de sommeil sans rêves d’amour… »

Ce genre de transcendance ne se manifeste pas du jour au lendemain simplement parce que nous la désirons désespérément ou parce que nous pensons la mériter. Si nous voulons des réponses, nous devons creuser pour les trouver, les comprendre, bouger, nous mettre en mouvement, pour incarner ce que nous pensons exister au-delà de l’horizon visible. La musique d’Alex Henry Foster n’est pas quelque chose qui émerge facilement. Ce n’est pas quelque chose qui arrive un bel après-midi ensoleillé sur le toit de notre studio, alors que nous admirons l’Espagne scintiller au-dessus de la mer Méditerranée sous l’un des ciels les plus bleus qui soient !

La musique d’Alex Henry Foster est quelque chose que nous devons vivre, traverser, incarner, pour laquelle nous devons nous battre, rêver, parfois pleurer et crier, car elle reste parfois hors de portée. Parfois sans sommeil, parfois désespérés, parfois joyeux, parfois pleins d’espoir… « Le poids du monde, c’est l’amour. Sous le fardeau de la solitude, sous le fardeau de l’insatisfaction… »

En d’autres termes, même si nous sommes en retard sur ce que nous avions prévu, espéré ou voulu accomplir ici, le nouvel album d’Alex Henry Foster s’écrit de manière atomique. Très lentement, petit à petit, nous devenons l’œuvre, nous devenons le voyage, nous lui permettons de prendre racine en nous, au-delà de nos tendances de maniaques du contrôle des calendriers.

Cet album s’écrit à travers nos moments partagés, nos conversations, nos promenades dans les rues de la ville, où nous nous arrêtons de temps en temps pour discuter avec nos nouveaux amis, toujours plus nombreux chaque jour. L’album s’écrit aussi quand Alex nourrit les chiens errants chaque soir, et alors que nous luttons tous contre ce qui est en nous et pourrait faire obstacle à ce qui transcende notre propre compréhension du monde que nous aimons désespérément, même si nous ne nous sentons alignés avec lui d’aucune manière.

 

 

We all wish to find a place, to go back as a friend
To hear our names from the high-wave stand

We all wish to find a place
We all wish to find a place, to go back as a lover
We stir and swirl, we kneel and hope, we cry and pray
Trying to follow

We all wish to find a place, to go back as a lover
To feel the tide from our high-wave stand

In the shadows between the lights
In the shadows of our evening tides
I never learned how to swim
Like water in my hands, on your lips

In the shadows of our evening tides

 

 

Encore 5 semaines ici à Tanger...! Je me sens comme ces futuristes italiens qui voulaient démolir les musées et les bibliothèques, car à leurs yeux, ils étaient devenus des lieux de confort pour les touristes plutôt que des lieux significatifs pour l’art. Il est facile pour un artiste de répéter ce qu’il connaît, car nous cherchons tous quelque chose que nous comprenons. Mais ce n’est pas pour cela que nous sommes ici, à Tanger, au milieu de tout ce chaos bruyant mais beau et presque shakespearien. 

Pas étonnant que cette ville soit entourée par l’océan et la mer : elle agit elle-même comme l’eau – difficile à contenir, difficile à contrôler, imprévisible, libre à sa manière… Tout comme la musique devrait l’être.

Soyons bons les uns envers les autres.

Votre opérateur en chef (un titre nouvellement donné par Alex !),
Jeff   
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