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La seule vérité, c’est la musique

La seule vérité, c’est la musique

Salut,

J’espère que tu vas bien ! Il est environ 11h un dimanche matin et je suis à mon bureau, revenant d’une belle promenade sur la plage, le long de la magnifique baie de Tanger, sous un ciel bleu limpide où la seule chose que l’on entend, c’est le vent, les vagues et les mouettes. J’adore ces marches matinales, sans destination précise, sans autre but que celui d’être connecté à ce qui m’entoure, attentif aux moindres détails, agissant comme un réceptacle prêt à être touché, ému, à laisser mon esprit voyager à travers le temps, les âges et l’espace, vers quelque chose de plus grand et de totalement nouveau.

Ce n’est malheureusement pas toujours aussi simple ! Mais j’essaie de me forcer à sortir du bruit ambiant, du stress que l’on s’impose soi-même et de cette anxiété toxique – même si ce n’est que pour quelques minutes ! Être à Tanger m’aide énormément, contrairement à Drummondville où la météo annonce -22°C (-7°F). Je pense fort à vous, mes chers amis de la Belle Province !

Comme je te le partageais la semaine dernière, la musique d’Alex ne vient pas facilement. Et même si c’était le cas, nous ne lui ferions pas confiance, surtout Alex, pour qui ce qui vient trop facilement mérite d’être testé, remis en question. Ce n’est pas parce que nous sommes tous assis dans le studio avec nos instruments en main que quelque chose va nécessairement émerger. Alors, comme hier, parfois il vaut mieux aller marcher et se reconnecter plutôt que de rester à se regarder, enragés que les choses ne se passent pas comme prévu !

Quand nous avons arrêté de marcher hier et que nous sommes montés sur cette terrasse du 10e étage, c’était comme si le temps s’était suspendu et que tous nos esprits s’étaient alignés sur la raison précise de notre présence ici, à Tanger, en ce moment précis de nos vies. Après quelques minutes passées en silence, à simplement inviter le moment et le décor à prendre le dessus sur notre empressement à toucher ce qui nous semblait impossible, c’était comme si chaque vérité que nous pensions connaître avait enlevé son masque, révélant qu’elles n’étaient finalement que des illusions. Et c’est précisément dans ces moments-là qu’il faut être prudent avec ce que l’on dit, car si l’on choisit de s’abandonner à l’amertume et au découragement, comme nous l’avons trop souvent fait par le passé, cela peut nous entraîner dans un chemin que nous connaissons malheureusement trop bien…

Je ne sais pas exactement comment c’est arrivé, mais nous avons commencé à parler du fait que ce moment était crucial pour nous, que nous avions la possibilité de créer une toute nouvelle culture de groupe, d’unité, de tribu, tant individuellement que collectivement. Nous avons parlé du pouvoir de proclamer, d’affirmer à voix haute ce que nous voulons voir se réaliser, même si cela semble impossible au moment où on l’évoque. Et cette conversation nous a naturellement amenés à la musique, à ce qui la rend si réelle, si vraie, si puissante, et à la façon dont elle transcende toutes les perspectives matérielles, idéologiques ou scientifiques que l’on peut avoir à son sujet !

Alex a alors cité Jack Kerouac : « La seule vérité, c’est la musique »

Puis il a poursuivi en disant quelque chose comme :

« La vérité réside dans la musique, car elle est l’une des formes d’expression humaine les plus pures. Contrairement aux mots qui peuvent être manipulés ou aux actions qui peuvent être accomplies avec des intentions douteuses, la musique vient d’un endroit brut, d’une émotion non filtrée, d’une expérience sans artifice. »

« La musique détient la vérité parce qu’elle parle là où les mots échouent. Elle raconte les histoires que nous avons peur de dire à voix haute, reflète des émotions que nous ne comprenons peut-être pas complètement et nous relie d’une manière qui dépasse la logique et les explications rationnelles. »

Lorsque nous créons à partir d’un lieu d’honnêteté, la musique devient le reflet de notre réalité, de nos luttes, de nos rêves et de nos perspectives. Elle capture des instants de joie, de douleur, de rébellion, d’amour et de perte d’une manière qui transcende les langues et les cultures. C’est pourquoi, même lorsque nous ne comprenons pas les paroles, c’est l’émotion, la vérité et l’authenticité qui résonnent en nous.

La vérité en musique ne réside pas dans la perfection, mais dans l’intention. Une chanson peut être techniquement parfaite, mais si elle manque de sincérité, elle semblera vide. À l’inverse, une performance brute et imparfaite peut porter en elle tout le poids d’une vie entière d’émotions et de significations.

En fin de compte, la musique détient la vérité parce qu’elle parle là où les mots échouent. Elle raconte les histoires que nous avons peur de dire à voix haute, reflète des émotions que nous ne comprenons peut-être pas complètement et nous relie d’une manière qui dépasse la logique et les explications rationnelles. C’est pourquoi, lorsque c’est vrai, les gens le ressentent. On ne peut pas y échapper ! Nous devons continuer à avancer sur ce chemin ensemble, peu importe son imperfection ou ce que nous ressentons à son sujet.

Nous sommes retournés au studio dans cet état d’esprit, et la première chose que nous avons faite en arrivant tournait entièrement autour de la musique ! Une grande semaine s’annonce ! J’ai hâte de partager tout ça avec toi mardi prochain !

Soyons bons les uns envers les autres !

Votre opérateur en chef (un titre nouvellement donné par Alex),
Jeff
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